PARatSite, site de rats domestiques

Mes tendres regrettés…

Petit Poulet

Mon Petit Poulet,

Il m’a fallu quelque temps pour reprendre mes esprits et écrire ce billet. Pour une fois, je vais commencer par la fin, parce que je voudrais finir cet hommage sur des bons souvenirs. Parce que ce qu’il me reste de toi, ce sont des bons souvenirs. Je veux mettre ma peine de côté et sécher mes pleurs pour rire encore en pensant à tes mimiques, à tes habitudes, à toi.

Cela fait quelques jours que j’ai remarqué une baisse générale de ta forme. J’ai mis cela sur le compte de ton âge et du fait que tu es resté seul suite au départ de Pupuce. Mais au fond de moi, je me doute bien qu’il y a quelque chose de mauvais qui se met en place. Sans mettre le doigt sur un problème visible, quelque chose dans ton attitude a changé. 
Tu passes plus de temps dans ta cage, tu refuses un peu les contacts avec nous. Puis un jour, tu as refusé de manger. Je t’ai servi du Rénutryl, du petit pot, des graines de courge, que des choses que tu adores. Tu les as laissées de côté. Tu as cessé de t’alimenter, tu as perdu du poids. Tu avais l’air de souffrir. Alors on a pris rendez-vous de toute urgence le samedi avec le vétérinaire. J’envisage un problème dentaire, qui t’empêche de t’alimenter. Je sais que quelque chose de grave est en train de s’installer, je dis à mon chéri que ton ventre me paraît bizarre. Mais je ne m’attendais pas à me prendre un coup de massue comme celui-ci.
Ta dentition est normale, mais tu es en hypothermie et la palpation de l’abdomen révèle une anomalie. A la radio, on ne voit plus aucun organe. Tout ce qu’on voit, c’est une masse blanche qui prend tout ton abdomen, des poumons jusqu’en bas. Ce qui n’était pas le cas sur les précédentes radios que l’on avait de toi.
On évoque une occlusion intestinale, ou bien une tumeur. Le vétérinaire me suggère une échographie pour en savoir plus. Je demande si on peut ouvrir pour être fixés plus rapidement, parce que les cliniques capables de faire des échographies ne pourront pas m’en faire une rapidement, et que je refuse de te laisser souffrir un weekend entier. Le vétérinaire me met en garde sur ton état, me dit que tu pourrais ne pas survivre à l’anesthésie. Je le sais bien, mais de toute façon, l’échographie ne te soignera pas. Autant ouvrir maintenant, plus on attendra, moins on aura de chance de te sauver. J’ai la chance inouïe d’avoir un beau-papa vétérinaire. Il ne travaillait pas, il est venu pour toi. Il a accepté de t’opérer dans la demie-heure qui suivait la consultation.
Je te dis au revoir, je te laisse dans la cage chauffante, avec ton hamac préféré que j’avais pris soin d’emmener. Au cas où.

Je suis restée dans les parages de la clinique, j’avais un mauvais pressentiment. Tu sais, de ceux qui te disent « si tu rentres, tu le regretteras ». Le vétérinaire devait t’endormir et t’ouvrir 1/2h après mon départ. Je savais que s’il m’appelait au bout de 30 minutes, ce serait pour m’annoncer une mauvaise nouvelle. J’ai attendu 1/2h dans un café. Puis mon téléphone a sonné. « tumeur plus grosse qu’une noix, adhérente à tout le système digestif ». Voilà pourquoi j’étais restée à proximité. Pour te prendre dans mes bras quand tu t’en irais. J’ai demandé à ce qu’on m’attende pour t’injecter les barbituriques. Je n’ai même pas pleuré. Trop rapide pour que je prenne conscience de ce qu’il se passait. La seule chose que je voulais et qui me guidait dans mes choix, c’est que tu ne souffres pas.

Nous t’avons enterré le soir même aux côtés de Ysera, dans l’oranger que l’on a pris spécialement pour vous. Mon chéri l’a baptisé « Amon-Râ », c’est un joli nom, non ? Ca a été dur de t’enterrer, parce que c’est là que j’ai compris que tu étais parti. Que je ne te reverrais plus. C’est difficile, je sens encore dans mes mains la sensation de te porter, de te caresser. Ce matin tu étais là, ce soir, je recouvre ton corps de terre.

Après ton départ, j’ai passé une longue journée à pleurer. Puis quelques jours à être en colère, contre la vie, contre l’injustice, parce que tout a été trop vite. Maintenant, je me sens vidée de toute émotion, mais de belles images de toi me reviennent.

Tanannan, c’est le rat aussi parfait que son père. Toujours à venir au contact de l’humain, toujours à faire des bisous.
Tu avais un caractère plus affirmé que Oshu avec les rats, mais tu as réussi à te faire aimer de tous les humains qui t’ont connu. Ma maman t’adorait, je crois que c’est grâce à toi qu’elle a dépassé sa peur des rats et qu’elle a fini par tomber sous votre charme 🙂

Quand je pense à toi, je pense à un petit filou qui venait me piquer MA nourriture dans MON assiette.
Je pense à un petit filou qui, plutôt que de prendre un petit bout de la tartine qu’on lui tendait, chipait carrément toute la tartine et l’embarquait dans sa cage.
Je pense à un petit filou qui customisait tous les hamacs pour les adapter à son idée de la mode.
Je pense à un petit filou qui retournait Ysera et Kaldoreï d’une manière peu élégante et peu douce.

Et puis je pense à un rat qui avait des oreilles plus grandes que lui.
Je pense à un rat qui avait le poil ras qui grattait sous les ongles.
Je pense à un rat qui muait de manière éparse et aléatoire.
Je pense à un rat qui était plus rose que bleu.

Mais je pense aussi à un petit amour qui accourait vers chaque humain qui ouvrait sa cage.
Je pense aussi à un petit amour qui nous usait la peau sous les bisous.
Je pense aussi à un petit amour qui passait du temps à observer la vie à la maison depuis nos épaules.
Je pense aussi à un petit amour qui creucreutait sous les caresses.

Tu as toujours représenté pour moi quelque chose de très fort. Tu es le fils de mon Shushu d’amour, j’ai perdu tes frères Pwyll et Luchta dans des conditions tragiques à un moment de ma vie particulièrement difficile. J’ai mis en toi tout le soutien que j’ai reçu de mes amies à ce moment-là. Tu étais ma dernière adoption, celui qui clôturerait l’aventure. Tu étais définitivement plus qu’un rat, t’étais Tanannan.

Je suis tellement, tellement, tellement contente d’avoir partagé ta vie. Merci d’avoir été toi, merci de m’avoir acceptée comme humaine, merci de m’avoir autant aimée, merci de m’avoir offert des bébés aussi merveilleux que toi, merci d’avoir été avec moi jusqu’au bout. J’aurai voulu t’offrir plus, te garder encore près de moi. Mais on a dit « pas de pleurs », alors je te souhaite bon vent mon Tanannan, j’espère que tu es heureux là où tu es.

« A Pupuce ! »

Ma petite Princesse,

Il est difficile de commencer cet hommage, je ne sais pas par quoi débuter tellement il y a de belles choses à dire sur toi. Ma première et seule femelle sur 17 rats. A la fois nièce et cousine de Kaldoreï (née de la soeur de Kaldorei et de l’oncle (frère de la mère) de Kal), cousine de Tanannan, on peut dire que fais parti de ma petite famille d’amour !
Je t’ai adoptée un peu par hasard, parce que je voulais « rendre service » en adoptant sur une portée « honteuse », parce que tu étais ma famille, parce qu’il n’y avait qu’un seul petit malou et que son éleveuse le gardait… Je me suis dit « tentons l’expérience ! ». Tu as été stérilisée très jeune par une super clinique, tu as failli y rester car l’opération a été plus longue que prévue, puis tu es arrivée chez moi. Je crois que je suis tombée instantanément amoureuse de toi. T’étais belle, t’étais douce, t’étais déjà la perfection incarnée.

J’avais comme image des femelles des petites pestouilles, curieuses, vives, toujours à vadrouiller, avant de t’avoir à la maison, j’avais tellement peur que toi et moi, on ait du mal à se comprendre. J’avais peur de ne jamais réussir à nouer avec toi de lien aussi fort que ceux que j’ai noué avec mes maloux.
Mais non, t’étais juste parfaite, comme si tu avais pris tous les avantages des mâles, tous les avantages des femelles, et que tu les avais réunis. Ton intégration a été surprenante, tu as donné beaucoup de « voix » ! Voix que tu as d’ailleurs gardé tout au long de ta vie… 🙂
Dans le groupe, tu n’as jamais eu de gestes plus haut qu’un autre. Tu t’es occupée de chacun, surtout de ton copain Kaldoreï. J’ai profité de ta douceur et de la gentillesse de Oshu pour intégrer Tanannan, qui est arrivé à une période très difficile de ma vie et que les autres (dé)couillus n’ont pas voulu accepter tout de suite.
Gentille, mais pas bonne poire, tu n’as jamais manqué d’exprimer ton mécontentement quand Tanannan te marchait dessus ou te papouillait un peu trop fort, ou bien lorsque tu ne voulais pas être tripotée par un humain, ce qui t’a valu le merveilleux surnom de « boîte à pouics » 🙂 On a même essayé de faire de la musique avec toi ! 🙂
Tu avais tellement de mimiques qu’on t’a probablement pas mal embêtée… On s’est moqués de ton gros popotin, on s’est moqués de ton côté « molle en main » (faut dire que t’étais quand même pas très musclée ma pupuce !!!), on s’est moqués de ta maladresse… Mais on s’est toujours moqués avec amour, je te le promet.

Ce qui m’a toujours surprise avec toi, c’est que malgré ton attrait pour la bonne bouffe, tu as toujours préféré nous faire des câlins et des léchouilles plutôt que d’aller manger. Dès qu’une main passait près de toi, vite, tu te ruais dessus et tu la léchais comme si ta vie en dépendait. Difficile de résister à de telles démonstrations d’amour, tu as fait craquer tous ceux qui ont eu la chance de te connaître. J’adorais enfouir mon nez dans tes poils, tu étais tellement douce, tu sentais tellement bon…

Tu m’as offert l’immense bonheur de ne jamais avoir eu un seul souci de santé jusqu’à tes 26 mois. J’ai passé 2 ans avec toi sans jamais connaître le stress de t’emmener chez le vétérinaire. Quand je te dis que tu as été la perfection incarnée ! Quand je pense à toi ma pupuce, je n’ai que de bons souvenirs en tête, que de belles images, que du positif. Tu es unique.

Et puis, tu es tombée malade, me rappelant douloureusement la réalité des ratouphiles… Mi septembre, on te diagnostiquait des masses aux poumons, ton état s’est progressivement dégradé, emmenant tes formes généreuses, creusent tes flancs. Tu t’es battue, fidèle à toi-même, jusqu’à mercredi dernier où ça a été castrophique. Tu as perdu l’usage de ton train arrière, tu as perdu ton équilibre, tu as perdu la flamme de la vie dans tes yeux. Tu ne voulais plus faire de bisous, tu ne voulais plus manger, tu ne voulais plus rentrer dans ta cage. La seule chose que tu voulais, c’était rester dans nos bras. Et ça, je ne sais que trop bien ce que cela signifie…

Ysera

Alors on a été forts, on t’a fait un dernier très long câlin, et puis on t’a endormie. Cette décision, je l’ai prise par amour pour toi ma pupuce, ça a été tellement difficile. Avec toi est parti un morceau de mon coeur. Partagée entre le sentiment d’avoir pris la meilleure décision pour toi et le manque que je ressens, partagée entre le désir de te soulager et l’égoïsme de vouloir te garder encore un peu, j’essaie de garder la tête haute pour mon Tanannan qui reste seul.

Tu reposes désormais au pied d’Amon-Râ, l’oranger du Mexique que l’on a acheté spécialement pour nos deux derniers loulous, j’espère que tu lui transmettras un petit bout de toi, de ta perfection. Et s’il te plait ma pupuce, ne rappelle pas Tanannan auprès de toi trop rapidement, j’ai encore besoin de lui.

A jamais dans nos coeurs ma jolie <3

A mon petit grassouillet adoré…

Mon petit loup,

J’essaie de trouver le courage d’écrire cet hommage, mais c’est difficile. La culpabilité est toujours là, le poids de cette décision que j’ai du prendre pour toi, pour ton bien, sans toutefois être convaincue que je faisais le bon choix. C’est la première fois que j’ai autant hésité, la première fois que je me suis dit « est-ce que c’est vraiment la meilleure chose à faire pour lui ? »

Je ne sais toujours pas si j’ai pris la bonne décision, mais j’espère que tu sais que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi. Je m’étais jurée de ne jamais m’acharner, de ne jamais vous laisser partir seuls, après des jours à vous battre dans un environnement hostile, inconnu, loin de vos copains. Je me raccroche à ça, chaque jour je me dis « tu as pris la meilleure décision pour lui », mais comment en être sûre ? Et toi, est-ce que tu le sais que j’ai fait cela pour toi ? Parce que je ne voulais pas t’abandonner… C’est ironique quand on sait que c’est moi qui t’ai tué…

J’aimerai t’écrire un bel hommage, mais je suis rongée par la culpabilité. Les jolis souvenirs que j’ai de toi restent enfouis au fond de moi, dès que je pense à toi, je me dis « et s’il avait voulu vivre ? », « et si on avait tenté le traitement ? »

Ta copine Ysera, avec qui tu partageais quasiment tous les instants de la vie, est bien triste sans toi. Elle ne veut plus sortir de la cage, elle tourne en rond. J’ai l’impression de lui avoir arraché ce qu’elle avait de plus précieux…

photo

Depuis ta castration, tu as toujours été un rat très en retrait, surtout après la perte la même année de tes 5 compagnons de cage. Partageant ton temps libre entre manger et dormir collé à Ysera, je n’ai pas beaucoup de souvenirs de toi en train de vadrouiller dans la maison, ou de faire des bêtises. Tu ne sortais que pour venir prendre le petit déjeuner sur mes genoux, piquer un petit bout de croissant ou un peu de margarine. T’étais grassouillet, un peu trop peut-être, tu ne faisais pas beaucoup de sport, t’étais d’ailleurs pas très adroit 🙂
Mais qu’est-ce que t’étais gentil mon loulou, toujours à venir faire des bisous quand on te gratouillait la tête. Tu ne cherchais jamais les embrouilles, t’étais sage au fond de ta cage.

Tu as commencé à perdre tes pattes arrières à l’approche de tes 2 ans, puis le déclin a été très rapide, jusqu’à ce que tu perdes complètement l’équilibre et n’arrive même plus à manger solide.
On a tenté un traitement à la cabergoline, qui t’a redonné un peu de vie pour dix jours… J’y ai cru, parce que je t’ai vu déplacer des montagnes à ce moment-là. Tu n’avais plus de pattes arrières, mais tu avais retrouvé assez de forces pour monter sur le canapé tout seul. C’est étrange, car je ne t’ai jamais vu bouger autant que durant ces dix jours.
J’étais obligée de te prendre des bains, tu n’aimais pas trop ça, mais le moment qui suivait après, rien que tous les 2, avec toi enroulé dans la serviette, c’était du bonheur pur, on restait assis longtemps comme ça, tu fermais les yeux et tu t’endormais sous mes caresses.

Ce dernier soir, il y avait quelque chose de différent. Je t’ai pris ton bain, je t’ai séché, câliné, longtemps, une demie heure, une heure… Je t’ai rentré dans la cage, mais tu es ressorti immédiatement, et tu as donné tout ce que tu avais pour me rejoindre sur le canapé et réclamer des câlins. C’est bizarre comme on peut sentir qu’il y a un problème à l’affection que donne et que demande un rat…
Quelques minutes plus tard, tu as fait des convulsions, tu te tordais, tu cherchais ton air, tes yeux ressortaient… Le temps d’arriver à la clinique, tu avais repris tes esprits, mais je savais que je repartirai sans toi. La vétérinaire dit que la tumeur a gonflé, qu’elle presse maintenant des zones importantes de ton cerveau. Que l’on peut tenter un traitement à l’issue incertaine pour faire dégonfler la tumeur et t’offrir un petit peu de répit.

Je n’ai pas voulu te laisser seul à la clinique, je n’ai pas voulu tenter un traitement qui ne donnerait peut-être rien et qui te maintiendrait en vie pour quelques heures, quelques jours. Je n’ai pas voulu repartir avec toi à la maison, au risque que la prochaine crise de convulsion ne me laisse pas le temps de t’emmener chez le vétérinaire.
J’avais l’impression de t’envoyer à l’abattoir, de me débarrasser de toi. Mais j’ai pris cette décision avec tout l’amour et tout le respect que je te porte. Je ne voulais pas que tu souffres. Et toi, tu m’as fait des bisous jusqu’au dernier moment… Des bisous que je ne savais pas interpréter… « veux-il se battre ? », « est-il d’accord pour qu’on arrête là ? ». J’ai pris ma décision sans arriver à comprendre ce que toi, tu voulais.

J’avais oublié durant cette année sans décès à quel point c’est dur de vous dire au revoir, quel vide vous laissez dans mon cœur. J’essaie d’apprendre à vivre sans toi mon petit Kal, mais c’est difficile. J’espère que tu sais à quel point je tiens à toi, que tu es parti avec une image positive de moi et que jamais tu ne t’es cru abandonné…

Repose en paix mon petit cœur, j’espère que tu as retrouvé tes comparses et que vous faites les fous là-haut. Et veille sur tes 2 compagnons s’il te plait, j’ai encore besoin d’eux.

A la Merveille des Merveilles

Mon petit Oshu, il m’a fallu du temps pour me décider à écrire cet article, pour accepter ton départ. Je n’y arrive toujours pas, dans ma tête, tu es juste parti en vacances, pour te reposer et revenir en pleine forme. Je m’occupe l’esprit pour ne pas y penser, je fuis les forums pour ne pas assumer. Mais à chaque fois que j’ouvre la cage et que tu n’es plus là, à chaque fois que j’ouvre le congélateur et que je vois la boite dans laquelle tu reposes, mes pensées reviennent vers toi, vers ton départ si précipité.

J’aurai voulu te faire un bel hommage, mais tout est confus. J’ai tellement de choses à dire sur toi, mais mettre des mots sur tout ça, c’est rendre réel quelque chose que j’essaie d’enfouir depuis des jours, que j’essaie d’ignorer, de mettre de côté.

Lorsque je t’ai adopté, jamais je n’aurai pu imaginer à quel point tu serais parfait. Parfait, c’est le mot qui te convient tellement bien. Fils de Nagual, lui-même petit fils de feu mon Gustin, tu avais dans tes gènes un peu de Kirin Thor, mon rat adoré, parti trop vite sans me laisser de descendance. Tu étais tellement attendu !
Bon, j’admet volontiers que tu ne correspondais pas vraiment à mes critères physiques. Je n’aimais pas DU TOUT le double-rex. D’ailleurs, tu t’es bien gardé de le montrer avant que je t’adopte ! Tu n’étais pas très beau quand tu es arrivé à la maison, tout nu, avec des poils très fins hisurtes sur tout le corps. Mais qu’est-ce que tu étais gentil ! D’aussi loin que je me souvienne, tu as toujours été gentil.

Je comptais énormément sur toi pour réunir mes deux groupes, et ça a marché. Grâce à l’arrivée d’un petit nouveau pour changer les esprits, Drek et Kelt ont fini par s’entendre. Tu n’avais pas peur d’eux, à peine intégré, tu dormais déjà en tas avec les adultes. Tu as très vite pris tes marques, tu as très vite su te faire remarquer par ta gentillesse.
Tu as toujours été le préféré de tout le monde, celui que l’on remarque, parce qu’il a des poils bizarres, parce qu’il est gentil, parce qu’il a une tête rigolote, parce qu’il fait des bisous. On me disait souvent « Moi mon préféré c’est ton rat moche là tu sais avec les poils bizarres ». Ca oui, t’étais vraiment pas très beau pendant tes mues. Mais tu m’as fait aimer le double rex, je prenais plaisir à te faire des bisous sur ta peau nue.

Tu n’as jamais eu de sautes d’humeur, jamais « un mot plus haut que l’autre ». Tu n’étais ni soumis, ni dominant, tu étais le copain de tout le monde, mais pas le sous-fifre. Malgré ton physique différent, Joanna est aussi tombée amoureuse de toi, et Fizz et toi nous avez offert de magnifiques bébés. Tanannan te ressemble tellement. Il a pris de toi cette manière de léchouiller tellement typique, tellement passionnée. Quand je le regarde, je vois tout cet amour qu’il y avait en toi pour les humains. Mais Tanannan est assez exclusif, alors que toi, tu aimais vraiment tout le monde. Tu ne vivais que pour faire des bisous aux humains, tu prenais nos doigts entre tes pattes, et tu léchais, tu léchais, tu léchais, plus rien ne pouvait t’arrêter quand tu avais décidé de lécher des doigts. Je te disais « arrête Oshu, tu vas finir par me faire fondre ! » mais tu continuais quand même 🙂

Je me moquais souvent de toi en disant « il n’a pas inventé l’eau chaude », c’est vrai que parfois, tu n’étais pas très malin, et quand on te regardait, tu ne respirais pas l’intelligence avec tes grands yeux tout ronds. Mais tu portais tellement bien ton nom… Oshu’Gun, c’est un nom tiré de l’univers Warcraft, qui désigne « le plus grand diamand de l’univers ». Un diamand, je ne trouve pas d’autre mot pour te décrire.
J’ai toujours dit que je n’avais pas de préférence dans mon groupe de rats, que je vous aimais tous de la même façon, sans distinction. C’est vrai que je n’ai jamais eu de chouchou. Mais toi, tu étais mon Shushu. Une Merveille parmi les Merveilles. Tu étais tout ce que j’aime, tu avais tout ce que je cherche chez un rat. Tu étais simplement parfait.
Alors, même si je vous aime tous de la même façon, même si je m’occupe de vous de la même façon, même si je vous pleure tous de la même façon, et même si vous laissez tous la même trace dans mon coeur, je sais que jamais je ne retrouverai de rat comme toi.

Je ne veux pas parler ici de la raison pour laquelle tu es parti, je veux garder seulement des pensées positives. Je ne veux plus repenser à ce qui t’a arraché à moi. Je voudrais juste te dire mon petit coeur que tes humains t’ont beaucoup, beaucoup, beaucoup pleuré. Je n’ai pas pu me résoudre à te laisser partir, nous t’avons ramené à la maison pour t’enterrer dans un endroit qui te mérite. Tu verras la mer de là où tu seras, c’est plutôt sympathique, non ?

Je voudrais aussi remercier Rose de t’avoir fait naitre et t’avoir transmis son amour et sa générosité, Marina de partager cette famille à mes côtés, Joanna d’avoir accepté d’unir Fizz avec toi. Parce que les histoires de rats, ça ne touche pas seulement les rats, mais aussi les humains. On fait de belles rencontres, on partage notre amour, notre tristesse. Tu nous manques à tous mon coeur.

Tu es parti un 14 juillet, j’ai décidé que ce jour serait férié en ton honneur, et que tous les feux d’artifice seront tirés pour commémorer ta gentillesse et ta joie de vivre.

Je t’aime mon Shushu.

Mon gros-cul

Hellscream,

Cela fait déjà quelques jours que tu es parti, mais ton départ est tellement douloureux que je n’ai pas réussi à écrire cet hommage avant. Aujourd’hui encore, je me fais violence, je puise dans mes dernières réserves de courage pour te dire adieu, et tourner la page.

Avec Kelt, tu es l’un des seuls rats que j’ai adopté sur un coup de tête. Après le décès de Kirin Thor, il ne me restait plus que Orgrim et Drek, qui ne s’entendaient pas super bien. En parcourant les portées sur Forum Rats, j’ai vu ta photo. Un rat bleu russe dumbo, la perfection incarnée. J’ai regardé si tu étais disponible. J’ai regardé qui était tes parents, tes éleveuses. Puis j’ai écrit. Asuuka et Lalia m’ont répondu oui très rapidement, et tu es arrivé à la maison quelques semaines après. Qu’est-ce que tu étais mignon <3 Tu étais vraiment le rat de mes rêves, moi qui ai toujours adoré le bleu russe et les dumbo !

Mais ce caractère ! Je ne sais pas pourquoi, tu ne supportais pas les humains, tu en avais une peur bleue ! Avec les copains, aucun souci, tu t’es très vite intégré. Mais alors les humains… Ca non. Tu hurlais dès qu’on t’attrapait, j’ai même regretté de t’avoir appelé Hellscream et failli abandonner mon thème des Orcs en pensant que ça portait la poisse 🙂
C’était toujours la course poursuite pour te rattraper après la sortie. Je me souviendrais toujours de ce soir où, avec pammy, après un (grand) verre de rhum violette, nous étions allongées par terre sur le carrelage de la cuisine en train de t’appeler et d’essayer de te déloger de derrière le lave-vaisselle. Qu’est-ce qu’on a ri ! Une demie heure pour te sortir de là, en étant complètement pompettes.
J’ai fini par prendre la décision de te faire castrer, en espérant que ça t’apaise. Rien… Jusqu’au jour où, PAF, tu m’as aimée. Mais pas qu’un peu ! C’était comme ça, tu me faisais des câlins, tu te laissais manipuler, t’étais devenu le rat le plus adorable du monde entier, rien que ça. Je n’ai jamais compris pourquoi ni comment, mais c’était chouette !

Ni dominé, ni dominant, fallait pas te faire suer. Tu fichais la paix à tes copains, mais qu’on n’essaie pas de te retourner, Hellscream n’obéit qu’à lui-même 🙂
Et puis tu as commencé à vouer un culte à la bouffe, et à faire de moins en moins de sport, c’est comme ça que t’as choppé ton surnom de Gros-cul ^^ Mais tu aimais toujours te faire malaxer et pétrir les bourrelets. Curieux sans plus, tu sortais surtout pour venir réclamer des câlins.

Il est vrai que je me suis souvent moquée de toi, parce que tu dois être l’un des seuls rats qui ne vérifie pas le dicton « quand la tête passe, le corps passe » 🙂 Et quand tu essayais de grimper en te tirant avec tes pattes avant… Et que tu retombais sur le cul… ! Tu n’étais pas très dégourdi, ça non, sauf pour venir m’arracher de la bouffe des doigts 🙂

Tu n’as jamais rien eu mon Hell, jamais rien. Sauf ça. Un soir, ton oreille suinte. Ca ne sent pas très bon, je prie pour que ça ne soit pas une otite. Ca n’était pas une otite, non. J’aurai mieux fait de prier pour que ce soit une otite. Tu es parti en 7 jours, 7 jours pendant lesquels je me suis accrochée à l’espoir que ce ne soit qu’un abcès et qu’on allait pouvoir te soigner. J’en étais tellement convaincue que je n’ai pas réalisé que tu allais partir.
Un matin, tu refuses tes antibios. On avait rendez-vous pour toi, pour une autre masse sur le corps. Le vétérinaire t’ausculte, il dit que tu souffres. La masse dans ton oreille, c’est une tumeur de la glande de Zymbal. On la voit ressortir. Il y a du sang dans tes selles, tu ne veux pas te battre. Alors, je dis oui pour que tu partes. Dans la boite pour l’anesthésie, tu ne t’es même pas battu, tu t’es laissé partir.
Ton coeur a battu longtemps après l’injection, même si ton esprit était déjà parti, ton petit coeur continuait de battre contre moi. Le vétérinaire t’a fait une deuxième injection, je t’ai gardé dans mes bras jusqu’à ce qu’il ne batte plus. Tu avais l’air tellement paisible.

C’est dur Hellscream, parce que je n’ai pas profité de toi. Il y a eu Wifi, puis Kelt, ils ont occupé mon esprit. Et toi, t’es parti en 7 jours, 9 jours après Kelt, 21 jours après Wifi. Tu as emmené avec toi toutes mes forces, tout mon courage. Je regarde ma cage désespérement vide, en espérant voir ton gros cul bouger sous une maison. Mais il n’y a plus de gros cul.
Tes copains n’ont pas compris, ils sont perdus eux aussi, ils passent leur temps collés à moi et ne veulent plus me lâcher, même Kaldoreï, même Ysera. Et c’est dur, parce que t’aurais pas du partir Hell. Je ne peux pas les abandonner parce qu’ils ont besoin de moi, mais je n’ai plus le courage. Y a quelque chose qui s’est cassé à l’intérieur de moi.

Ne m’en veux pas si j’ai retiré ta photo de mon fond d’écran. Je t’aime toujours, mais c’est trop douloureux de te regarder virtuellement, en me disant qu’en rentrant chez moi, je ne te verrai plus.

Je t’embrasse mon gros-cul, veille sur tes copains de là-haut.

« Votre train est arrivé en gare du Paradis, merci d’avoir choisi la compagnie PARatSite »

Pépé Kelt,

Toi et moi, c’était un pur hasard. Tu n’étais pas prévu, pas envisagé. Je flânais sur un forum, une petite annonce d’adoption a attiré mon attention. Quand j’y pense, c’est bizarre, je ne lis jamais les annonces d’adoption sur les forums. Mais la tienne, je ne sais pas pourquoi, j’ai cliqué dessus. Y avait pas de photo, y avait juste un court texte qui décrivait ton histoire. Abandonné sous le siège d’un train, dans une boite à chaussures. Je n’ai pas réfléchi, j’ai envoyé un MP tout de suite. Un MP qui ne m’engageait pas, qui disait « j’aimerai réfléchir encore pendant quelques jours ». Mais qui précisait tout de même « si tu as une autre personne intéressée, c’est OK je l’adopte tout de suite, je ne veux pas passer à côté de lui ».
On est d’accord qu’y a pas de logique dans ce que j’ai écrit, je crois que le « j’aimerai réfléchir encore un peu » était juste le temps d’admettre l’idée que j’étais en train de craquer. Moi qui n’adopte jamais sur un coup de tête, j’ai craqué pour toi. Enfin, c’est bizarre de craquer sans photo, non ?
Bref, c’est allé très vite, je suis venue te chercher à Gare de l’Est. Ton sauveur était très gentil. Pas intéressé par les rats, et pourtant, il t’a gardé plusieurs mois chez lui. Il t’a acheté une cage, de la nourriture, du chanvre, une boite de transport. Il a tenté de te faire adopter sur leboncoin, mais les gens ne venaient que pour avoir la cage gratuitement. Il n’a pas été dupe, il ne voulait pas « que l’on te bazarde après », donc il t’a gardé. Jusqu’à ce jour !

C’est ta marraine Stouf qui t’a trouvé ton nom. Je voulais quelque chose qui rappelle l’endroit dont tu venais. Pour qu’on n’oublie jamais ce que tu as traversé, ce que l’on t’a fait subir.

Je m’attendais à avoir un rat tout maigrichon, carencé, peureux, agressif. Tu parles ! Tu étais ventripotent, très réactif aux stimulis, et pas agressif pour deux sous. Très curieux, très gourmand, tu as très vite compris où était ton intérêt 🙂

L’intégration avec les gros a été un peu douloureuse, Drek’Thar t’a ouvert, 7 agrafes pour te réparer ! Je t’ai intégré avec Orgrim, Orgrim tout gentil. Vous êtes devenus copains, c’était chouette de te voir heureux, de t’offrir une « vie de rat » après ce que tu as traversé.
Quand j’ai réuni toute la troupe, Wifi t’a pris en grippe, je n’ai jamais compris pourquoi. Et toi, tu t’énervais vite, et t’adorais faire le crabe et te frotter partout. Tu as fini castré, lui aussi d’ailleurs ! Et puis à force d’insister, de vous isoler en cage commune tous les deux, il a fini par t’accepter. Et puis, ça y est, tu avais tes copains. T’étais heureux ! Tata Lilou te surnommait « fayot » parce que tu étais toujours là à venir réclamer des câlins 🙂
Tantôt dans mes pattes, tantôt à courir partout, je crois que tu as été l’un des rats qui a le plus exprimé son bonheur à la maison 🙂 J’adorais te regarder, toi qui revenait de loin, profiter des petits bonheurs simples.

En décembre 2013, on te diagnostique une tumeur à la gorge. Tu es déjà vieux, fatigué, l’endroit est délicat. On laisse la tumeur. Mais elle évolue, elle évolue… En 15 jours, elle a pris une place tellement importante qu’elle te gêne. Je t’emmène chez la vétérinaire pour « tenter le tout pour le tout ». Je te dis au revoir, je te dis adieu, je ne pensais pas te revoir. Mais ma vétérinaire, elle est géniale, parfaite, magique. Elle t’a sauvé ! Je n’y croyais pas, elle non plus d’ailleurs. On pensait que la tumeur reviendrait très rapidement. Pas du tout, elle n’est jamais revenue, nous t’avons offert 5 mois de vie en plus mon petit voyageur.

Cinq mois pendant lesquels tu t’es battu, tu t’es accroché. Tu vieillissais, mais tu avais toujours la forme. Prêt à m’arracher le doigt quand j’apportais du fromage, à quémander de la blédine quand je te rentrais sans mettre une gamelle dans les 5 secondes qui suivaient. En sortie, tu te trainais avec tes deux pattes avant en glissant sur le parquet, et tu vadrouillais, tu vadrouillais.
Tous les soirs, on prenait « le bain de fesses » pour éviter les infections avec l’urine qui marine. Ca ne te plaisait pas du tout, tu te débattais, mais je n’ai jamais flanché, c’était le bain de fesses et puis c’est tout ! Tu adorais quand même ce moment où je t’enroulais dans la serviette puis où je te grattais les oreilles 🙂 Ah ça, le grattage d’oreilles, qu’est-ce que c’était bon !

Malheureusement, tu as fini par développer un gros abcès très moche près des voies génitales. Je t’ai emmené chez la vétérinaire, elle t’a endormi pour le nettoyer comme il faut en profondeur. Mais sous l’abcès se développait une tumeur infiltrante, qui prenait déjà tous les canaux urinaires. Te réveiller n’aurait été que souffrance pour quelques jours à peine de vie en plus.
J’ai du prendre la décision au téléphone de te faire partir, et ça, putain, qu’est-ce que c’est dur. D’être si loin de toi pour ton dernier voyage, toi qui avait déjà été abandonné au début de ta vie, j’ai eu l’impression de te faire revivre la même chose. Mais mon petit bout, tu dormais déjà, et la vétérinaire t’a gardé contre elle jusqu’à temps que tu t’envoles définitivement. Je suis venue te dire adieu le soir, mais tu étais déjà parti loin, rejoindre les anges. Peut-être que tu me regardais de là-haut ? Elle t’avait mis dans une jolie position, tu étais serein, tu ne souffrais plus. Après tout, t’avais bien mérité ton repos.

T’avais tellement de caractère, tellement de volonté de vivre, la troupe sans toi, c’est plus pareil. Je suis très fière de ce qu’on a construit tous les deux. Et pour te prouver à quel point tu étais génial, je terminerai cet hommage par les quelques mots de ma maman pour toi : « Il a tenu le choc, un vrai warrior ! J’ai une pensée pour lui et je suis heureuse de l’avoir revu une dernière fois chez toi »

Bon voyage mon papi. Merci <3

Ma précieuse petite Princesse…

Ma petite Princesse, comme c’est dur d’écrire cet hommage… Je savais que tu étais condamné, mais je n’étais pas prête, ça ne devait pas arriver si vite, on aurait encore du passer du temps ensemble. Apprendre à se connaître…

Ta vie à la maison a été mouvementée. Tu es arrivé à 7 semaines, tout gentil, tout calme, tout mignon. Je me suis dit que tu serais le rat qui permettrait l’intégration de Keltset, parce que tu t’es intégré tout seul à Drek et Hellscream. Comme ça, hop ! Tu es rentré dans leur cage et c’était plié. Maaaaaaaa ! Qu’est-ce que j’étais loin du compte ! Lorsque j’ai fait le rapprochement des deux groupes, il s’est passé un truc dans ta tête ma Princesse, tu as pris Kelt en grippe, et alors là… Tu m’en as fait voir de toutes les couleurs ! Tu hurlais à longueur de temps, tu te posais en « vigie » sur l’étage en guettant Kelt, et dès qu’il bougeait, sirène d’alarme et pétage de plombs. On en a essayé des choses pour t’intégrer. On a fini par y arriver à force de persévérance (et de dénoyautages !).

Mais tu as gardé ton caractère. Souvent sur le qui-vive, pas très proche de l’homme, rat savonnette, tu faisais ta vie dans ton coin. T’emmerdais pas grand monde, et pas grand monde t’emmerdait. Je t’ai surnommé la Princesse au Petit Pois parce qu’un rien te faisait râler 🙂 Tu ne m’aimais pas trop je crois, mais ce n’est pas grave, j’avais de l’amour pour nous 2 🙂

Et puis, en décembre, je t’emmène chez la vétérinaire pour quelques tchoums. A la base, je n’y allais pas pour toi mais pour Oshu, mais comme tu éternuais un petit peu, je me suis dit « allez zioup, on l’emmène avec ». Je suis ressortie en pleurant, la radio montrait une masse sur les poumons qui finirait par te gêner à moyen ou long terme. On tente un traitement, puis un autre… Aucune amélioration de la masse, alors on finit par attendre…
Et puis en mars, tu vas mal. Tu respires difficilement, et surtout, surtout… Tu restes sur moi faire des câlins. Wifi faire des câlins ? Trop suspect pour être vrai. La radio révèle que tes poumons sont emplis de liquide. La vétérinaire m’explique bien que c’est très grave, qu’on va te mettre sous traitement mais qu’il y a peu de chance pour que tu t’en sortes.

Commence le bal des médicaments, matin et soir, écraser le quart de comprimé de Xeden, le quart de comprimé de Doxyval, mettre les 3 gouttes de diurétiques, remplir la petite cuillère de crème de soja… Pendant 6 semaines. 6 semaines à te donner ton traitement matin et soir, à organiser mon emploi du temps autour de toi.

Mercredi 23 au soir, je suis seule à la maison, je m’installe sur l’ordinateur, et j’entends « clac clac clac ». Je me tourne vers la cage, c’est toi qui respire ainsi, la bouche ouverte. Je panique, j’appelle Facebook à la rescousse (note pour plus tard : Facebook n’est d’aucune utilité en cas d’urgence), puis tu te calmes. Je ne sais pas si je dois t’imposer un trajet stressant chez le vétérinaire d’urgence ou attendre que cela passe. J’attends. Tu refais une crise, qui passe aussi.
Le lendemain matin, tu respires par le nez, mais en creusant très profondément les flancs. Je t’emmène chez la vétérinaire, je t’y dépose pour qu’elle t’ausculte plus tard, en ayant fait un peu de forcing auprès de l’infirmière, car il y avait déjà beaucoup d’attente. Et puis à 11h30, le coup de massue : la vétérinaire me dit que tu es trop mal en point, qu’il faut qu’on prenne une décision. Au fond de moi, je le savais déjà, mais je ne voulais pas l’admettre, je ne m’étais pas préparée pour ça. C’était encore trop tôt.

Je pars au milieu de ma réunion pour venir à tes côtés à la clinique. Dès que je suis arrivée, tu es venu sur moi, et tu n’as plus bougé. Tu es resté sur moi à me faire un câlin. Je crois que tu étais serein par rapport à ton départ, que tu savais qu’il était temps. On t’a anesthésié, te voir chercher ton air dans la petite boite était dur, plusieurs fois j’ai voulu crier en disant « stop, on arrête tout, je repars avec lui ». Puis tu t’es calmé, la vétérinaire t’a fait l’injection et tu t’es endormi petit à petit dans mes bras. Et moi, j’ai pleuré tout ce que je pouvais, lorsque je t’ai rendu à la vétérinaire, tu étais tout mouillé. On a vérifié que ton coeur ne battait plus, je t’ai embrassé une dernière fois, et encore une dernière fois, et encore une dernière fois… Je n’arrivais pas à partir, à quitter ton petit corps posé sur la table d’auscultation…

Repose en paix mon petit loup, veille sur moi de là-haut, parce que tu sais, je vis très mal ton départ. Ce matin, je passe l’aspirateur dans la cage et je m’effondre, parce qu’il n’y a plus de Wifi pour fuir l’aspirateur à toute vitesse. Je te cherche encore, je m’apprête toujours à te préparer tes médicaments, j’ai même pensé « mince, j’ai fini la crème de soja, il faut que j’en rachète pour Wifi ». Oui, mais il n’y a plus de Wifi…

Wait for It n’aura pas attendu.

Un hommage à mon grand guerrier

Mon petit loup blanc,

Quel hommage difficile à écrire… Parce que j’étais loin de toi quand tu es parti, parce que j’avais la tête dans les galères, je ne sais pas par où commencer.

Ton nom est celui du plus ancien chaman et Général du clan Frostwolf, Drek’Thar. Tu le portais très blanc, tu étais blanc comme neige, et tu y voyais aussi peu que le chaman, aveugle de naissance.

La vie à la maison avec toi a toujours été très animée. Dès ton arrivée, tu jouais déjà au petit chef, à refuser de te soumettre, à vouloir retourner Orgrim. Faut dire que tu es arrivé dans un contexte difficile, Kirin Thor était en train de mourir, Orgrim découvrait tout nouvellement les relations sociales. J’ai mis du temps à t’intégrer.

Tu es très vite devenu le dominant de la troupe, toujours brutal. Jusqu’au jour où tu as ouvert Keltset sur le dos, et où j’ai pris la décision de te faire castrer. Par la suite, tu es resté le dominant, mais mieux dans tes pattes, tu étais concis et tout le monde filait droit avec toi. Tu as maintenu l’harmonie dans le groupe pendant très longtemps.

Avec l’humain, tu n’en faisais qu’à ta tête, mais tu étais un adorable petit léchouilleur de nez. Vif et curieux, tu courrais partout pendant les sorties, toujours à la quête d’une nouvelle bêtise. Débrouillard, tu savais escalader et sauter pour mieux accéder aux endroits interdits. Tu avais le poil d’une douceur incroyable, j’aimais te frotter contre ma joue, à la suite de quoi tu prenais mon nez entre tes pattes pour le léchouiller.

Ta santé a toujours été fragile. Chronique respiratoire, tu retombais malade à chaque changement de saison. Les radios ont révélé une masse vers/sur le coeur.

Le jour où je t’ai vu perdre ton statut de chef, mon coeur s’est serré. Tu avais ça dans le sang, je savais très bien que si tu abandonnais cette place, c’est que quelque chose clochait. Tu t’es effacé, tu es devenu « un petit papi ». Dieu que c’était dur de te voir si calme, toi qui a toujours été une petite boule de nerfs. Tu passais ton temps avec Keltset, celui que tu as tant refusé à son arrivée !

Le 31 janvier, je t’emmène chez Tata Lilou, qui devait te garder pendant mes deux semaines de vacances. Mais tu es bizarre, tu respires vite, tu as les extremités très pâles, les pattes qui tremblent. Nous t’emmenons dans une clinique d’urgence. Ils te mettent sous oxygène… Je reviens te dire au revoir le lendemain midi, avant de partir en vacances. Tu es toujours dans le caisson, faible, instable. Les radios montrent que ta masse est toujours là, elle te comprime le coeur. A ma demande, Tata Lilou viendra te chercher lundi soir, parce que je ne voulais pas que tu passes plus de temps loin de tes copains, loin des humains qui t’aiment.
L’oxygène te maintenait en vie, mais quelle vie pour toi ? J’ai demandé à ta Tata d’insister auprès de la clinique pour que tu puisses sortir. Ils ont accepté, ont prescrit un traitement. Mais tu t’es envolé dans la nuit de lundi à mardi…

Pardonne-moi d’avoir été à des centaines de kilomètres de toi mon petit loup blanc, de t’avoir fait subir mes galères pendant ces 2 derniers mois, tu es parti loin de chez toi, loin de ton humaine. Tu es mon premier rat à partir alors que je n’étais pas là, c’est dur de l’accepter, mais je sais que Tata Lilou t’a apporté autant d’amour et de soutien que ce que j’aurai pu faire.
Et grâce à elle, tu reposes maintenant en paix près d’un potager, j’espère que tu donneras naissance à un très joli légume.

Bye bye mon petit guerrier <3

Fiche descriptive de WEE-PAZ Tanannan

Nom : WEE-PAZ Tanannan
Numéro de pedigree : WEE37802M
Date de naissance : 22/11/2013
Date et cause de décès : 23/01/2016 – Euthanasie suite tumeur invasive sur l’appareil digestif
Couleur : bleu US
Marquage : uni
Poils : double rex
Oreilles : dumbo
Porteur : 2/3 siamois
Origine : MMX Fizz chez m0ua-haha et TPX Oshu’Gun chez moi (Post de naissance ; Post de suivi)
Généalogie : Voir la généalogie sur le LORD
Poids :

Repro : non prévue.

Caractère :

Tanannan n’était pas prévu à la maison, je devais adopter son frère Pwyll… J’ai donc adopté Tanannan sur le tard, comme lors d’une adoption classique. Cela ne nous a pas empêché de nouer une relation lui et moi ! Je l’ai choisi par rapport à son jumeau infernal strictement identique en tous points simplement parce qu’il s’est fait trouer par Wifi lors des présentations et que je l’ai soigné… Il m’a fait de la peine !

  • Janvier 2014 : Il est très calme, et un peu peureux, comme son papa Oshu’Gun au même âge. Je retrouve beaucoup de Oshu dans Tanannan, ça me fait plaisir ! 🙂
  • Février 2014 : très bien intégré depuis notre retour à la maison, avec les mêmes mimiques que son père !

Santé :

  • Février 2014 : deux abcès en profondeur liés à une morsure, ils ont mis un bon mois et demi avant de remonter, mûrir et percer. Il a été 10 jours sous marbocyl. Cicatrisation propre et nette.
  • 7 mai 2015 : ablation d’une masse bien définie et adhérente sur le dos. Après envoi au laboratoire, il s’agit d’une tumeur bénigne. La ponction a montré un contenu de consistance sableuse, sans présence d’anticorps après observation au microscope.Masse cutanée sur le dos
    De multiples sections ont été réalisées sur le prélèvement cutané transmis.
    On observe, dans le derme profond, une tumeur plurikystique bien délimitée. Les kystes sont bordés par un épithélium de type malpighien qui kératinise via une couche de cellules granuleuses et plus rarement par plusieurs assises de cellules épithéliales de type basal. La lumière des kystes renferme des lamelles de kératine et des cellules nécrotiques fantômes.

    Conclusion
    Trichoépithéliome, tumeur pilaire bénigne.

  • 30 juillet 2015 : ablation d’une masse non adhérente sur le genou droit. L’opération s’est bien passée mais le réveil a été très difficile (Tanannan a lutté contre le gaz et a reçu une dose plus importante que nécessaire habituellement). Je l’ai récupéré titubant, à la maison, il peinait à respirer, il a creusé des flancs à un moment en respirant par la bouche, s’est étouffé avec du petit pot. Il était déshydraté, je l’ai incité à boire avec du lait d’amande dilué et du sirop d’agave, ça lui a fait du bien, il a dormi. Quand je suis partie dormir, il était encore shooté mais allait déjà mieux. Le lendemain matin, RAS, il était en pleine forme.Masse indurée de 1cm en regard du genou droit
    L’examen histologique montre une prolifération tumorale nodulaire infiltrant le tissu conjonctif sous-cutané et dont les limites complètes ne sont pas visibles sur coupe.
    La tumeur est d’origine mésenchymateuse, composée par des cellules fusiformes ou étoilées, moyennement abondantes, dissociées régulièrement par des faisceaux de collagène plus ou moins épais et par un stroma myxoïde abondant. Les cellules tumorales montrent un noyau ovoïde, modérément nucléolé, un cytoplasme éosinophile modérément abondant et à limites floues. L’anisocaryose est modérée, les mitoses sont occasionnelles. Au sein de la tumeur, on observe quelques infiltrats de cellules inflammatoires (hétérophiles)
    Nous n’avons pas observé d’embole vasculaire.

    Conclusion
    Fibromyxosarcome bien différencié, de faible malignité histologique

    Commentaire
    Le tissu tumoral s’étend aux marges du prélèvement examiné.

    Il s’agit d’une tumeur mésenchymateuse de faible malignité histologique, présentant une agressivité surtout locale avec risque de récidive. L’évolution métastatique est rare.
    Site d’exérèse et évolution à surveiller.

 

 

Fiche descriptive de WEE-PAZ Pwyll

Nom : WEE-PAZ Pwyll
Numéro de pedigree : WEE37798M
Date de naissance : 22/11/2013
Date de décès : 29/12/2013 (Accident domestique)
Couleur : bleu US
Marquage : uni
Poils : rex
Oreilles : dumbo
Porteur : –
Origine : MMX Fizz chez m0ua-haha et TPX Oshu’Gun chez moi (Post de naissance ; Post de suivi)
Généalogie : Voir la généalogie sur le LORD
Poids :

Repro : autorisée.

Caractère :

Pwyll m’a choisie dès les premiers jours, en s’endormant sur ma main. A partir de ce jour-là, on a eu une relation très privilégiée, un petit rat calme, qui s’endormait sous les câlins, sur mon ventre ou dans ma main.

Je pensais qu’on vivrait une relation très forte, mais je n’aurai malheureusement pas eu le temps de faire plus ample connaissance avec lui…

Santé :

Pwyll est décédé le 29/12/2013 des suites d’un accident domestique.